J’ai fait un rêve, un rêve de l’époque où nous sommes nés.
Nous vivions si merveilleusement dans une ville d’utérus, tapant dans nos mains et riant aux éclats.
Nous avons bu nos peintures et les couleurs de l’arc-en-ciel ont changé;
Nous avons commencé à vouloir être portés, et nous sommes devenus incapables de marcher de nous-mêmes.
Nous avons ri ensemble, avec mépris,
Dévouant notre amour à des jouets,
Tandis que nous espérions pouvoir détruire les enfants intouchables,
Avec de simples mots.
Une prostituée a craché du feu… et quelqu’un, dans une ville lointaine, est mort.
Des lemmings m’ont fait signe, nous arrivons à la fin de ce monde…
Je t’en supplie, ne deviens pas plus fort; au milieu de la pollution, une sirène retentit, me rendant fou.
J’attendrai toujours dans les profondeurs de ce parc d’attraction;
Tu sais comment le Paradis est structuré.
J’ai ravalé ma bile pendant que de la pluie de fer tombait du ciel.
Papa et maman s’étaient trompés : Je ne peux plus prétendre que les numéros sont erronés.
Tu n’as fait que prier pendant tout ce temps, n’est-ce pas ?
En arrosant des fleures artificielles…
Nous avons ri ensemble, avec mépris,
Dévouant notre amour à ce corps;
Je veux brûler ce livre d’images inutile,
Avec la respiration de ces moutons !
Nous avons allumé une flamme dans nos corps :
Je suis sûr que tu peux suffisamment l’entendre pour en devenir fou… Elle nous dit de, “vivre” !